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Résumé
Cet article étudie les effets souhaités et non souhaités d’une politique spécifique initiée par le gouvernement français en 2007 visant à augmenter le nombre d’étudiants étrangers admis dans les universités françaises. Le programme Campus France visait à faciliter le processus de candidature des candidats étrangers de certains pays spécifiques et postulant dans des universités spécifiques. Nous développons un petit modèle théorique qui permet l’existence de contraintes de capacité afin d’analyser les effets potentiels d’une telle politique en termes de flux d’étudiants et de sélection. En utilisant une approche Diff-in-Diff-in-Diff, nous testons l’impact de Campus France sur l’ampleur des flux. Nous nous intéressons à l’hétérogénéité de ces effets selon les types d’universités. Nous constatons que cette politique a conduit à une augmentation globale des flux d’étudiants étrangers d’environ 8%. L’augmentation est concentrée sur les universités en dehors du top 150 du classement de Shanghai, suggérant une sélection plus importante des meilleures universités. Nous utilisons également cette politique comme moyen de tester les effets potentiels de congestion sur les étudiants locaux tout en nous occupant des préoccupations habituelles d’endogénéité en termes de localisation. Nous ne trouvons aucun impact de congestion, que ce soit sur les étudiants locaux ou sur les étudiants étrangers venant par le canal traditionnel.
Abstract
This paper studies the intended and unintended effects of a specific policy conducted by the French Government around 2007 aiming at boosting the number of foreign students admitted in French universities. The Campus France program aimed at facilitating the application process of foreign candidates from some particular countries and applying in specific universities. We develop a small theoretical model that allows for the existence of capacity constraints in order to analyse the potential effects of such a policy in terms of student inflows and in terms of selection. Using a Diff-in-Diff-in-Diff approach, we test the impact of Campus France on the magnitude of inflows. We pay attention in terms of heterogeneity of these effects across types of universities. We find that the Campus France policy led to a global increase of inflows of foreign students around 8%. The increase is concentrated on universities outside the top 150 of the Shanghai Ranking, suggesting a higher selection from better universities. We also use the CF policy as a way to test the potential crowding-out effects on native students while taking care of the usual endogeneity concerns in terms of location. We do not find any impact of crowding-out, either on native students or on foreign students coming through the traditional channel.