J'ai proposé à Timothèe Parrique, chercheur en économie écologique à HEC Lausanne, d'échanger sur ses thèses concernant la décroissance dans le cadre de la série de vidéos DialectiX du laboratoire EconomiX (lien vers la viédo).

T. Parrique ouvre le débat en remettant en cause la sacralisation du PIB comme indicateur central de prospérité. Pour lui, cette obsession masque les réalités sociales et écologiques et entretient un système insoutenable. Il dénonce également le mythe de la « croissance verte », selon lequel il serait possible de produire toujours plus tout en réduisant l’impact environnemental. À ses yeux, cette promesse de découplage est une illusion dangereuse qui retarde les transformations nécessaires. Face à ce constat, j'apporte une nuance essentielle. Je reconnais la pertinence du diagnostic écologique, mais rappelle que sortir d’un modèle fondé sur la croissance pose d’énormes défis pratiques. Comment assurer la transition sans mettre en péril l’emploi, la stabilité économique et la cohésion sociale ? Je questionne la faisabilité politique et institutionnelle d’un programme de décroissance, soulignant la nécessité de penser les instruments concrets de redistribution et de maintien des services publics.